Tribune

Nous avons appris de la Mairie que le budget des travaux envisagés sur Port Grimaud s’était envolé pour atteindre les 60 millions d’euros. Difficile de juger de l’opportunité de tels investissements car bien malin celui qui peut cerner les contours de ce projet.

La lettre aux propriétaires de l'ASL PG2 du 9 avril 

Toutefois, à Port Grimaud 2, nous ne manquons pas d’occasion de nous réjouir. C’est du coté des biens de retour qu’il faut regarder. Jusqu’à très récemment pourtant, l’ASL demandait aux copropriétaires trop curieux et soucieux de leur bien commun, de détourner le regard. 

La question des biens de retour à Port Grimaud 2 se limitait à un bloc sanitaire, une barque et une pompe de cale (sic). La question avait été réglée depuis longtemps, évoquer les voiries et chantier naval était un non sujet, « circulez, il n’y a rien à voir ».

Entre dissimulation et infantilisation 

Le 9 avril dernier à été riche en révélations. sous le coup d’une procédure pour le moins agressive de la Mairie, nous étions menacés de voir nos rues municipalisées, notre poste de sécurité disparaître et de perdre le chantier naval.

Nous ne méritions sans doute pas cela, mais on nous explique qu’en 2023, un événement rocambolesque imputable à PG1 aurait déclenché les foudres municipales et justifié cette punition collective, nous en parlions ici. La demande de restitution des voiries et terre pleins date en fait de 2022…

Vers un marché de dupe

Toutefois, l’orage semble s’éloigner grâce aux tractations opérées en coulisse par notre diplomatie intérimaire.
Plus question de municipaliser le rues, la mise en œuvre d’une servitude suffira, et, cerise sur le gâteau, nous signerions une convention d’entretien à la charge de la « Commune ».

Régie, Commune, aucune différence? 

Sur le plan des objectifs certainement, sur le plan comptable les deux entités sont pourtant parfaitement étanches. Hors de question pour la Commune de verser un seul centime à la Régie.
Les voiries, pour être réclamées comme bien de retour doivent être conçues comme un élément constitutif de l’infrastructure portuaire, donc dans le périmètre de la Régie. C’est donc bien s’avancer de parler ici de la Commune, il ne peut s’agir en fait que de la Régie. 

Alors que le budget prévisionnel des travaux envisagés atteint des sommets, la Régie serait également en mesure d’entretenir notre voirie ?

Rappelons que la Régie est autonome financièrement. Elle se finance grâce à ses usagers, principalement les clients captifs copropriétaires de Port Grimaud.

Pour cela, il existe une redevance portuaire, celle dont le tarif de 20€/m2 ne devait jamais bouger et dont on apprend aujourd’hui de la Mairie que c’est LA variable d’ajustement du budget portuaire, nous en parlions ici.

Si ces tractations aboutissent, Port Grimaud 2 aura fini d’être mis en coupe réglée.
Par la mer ou par la terre, impossible d’échapper à la Régie. Reste encore la voie des airs, ce qui pour des pigeons est une option tout à fait envisageable.